Le corps a une mémoire dans laquelle se concentre, sous forme d’habitudes, tout ce qu'au fil du temps vous avez intégré et qui persiste ailleurs en tant que souvenirs. C’est ainsi qu’il répond aux sollicitations de son environnement, mû par la volonté qui à chaque moment le pousse et le dirige. L’agir est mon domaine, le vouloir mon outil et le corps, mon allié. Je suis le poing fermé qui en une seule action libère votre passé, relâche en un seul geste tout ce que vous savez, qu'il incarne et retient.
Ce corps, vous avez avec lui des relations complexes. Il est la seule image que vous avez de vous, le support essentiel de votre identité. Vous lui faites plaisir, il peut vous faire souffrir. Vous l’aimez, le soignez, il peut vous faire défaut. Alors il vous arrive de le détester, de vouloir lui prouver que vous êtes le maître et vous le punissez de diverses façons. Le refus de son corps peut se dissimuler dans des comportements à l’allure anodine, mais qui peuvent aller jusqu’à la destruction.
J’ai bien peur de comprendre ce que vous exprimez dans ce rapport au corps et ceci d’autant mieux que je suis associée à ce qui vous rappelle votre passé lointain. Je sais votre désir, fort mais inavoué, de renier l’héritage reçu de vos ancêtres. Mais isoler ainsi cette version animale de votre identité, c’est vous couper en deux. L’opposer à l’esprit ne peut qu’entretenir un état de conflit, une faiblesse permanente, qui sont autant d’obstacles sur la Voie du progrès.
Votre corps vous soutient, sans lui vous n’êtes rien et lorsqu’il disparait, vous partez avec lui. Acceptez ses faiblesses et même ses exigences, qui sont aussi les vôtres. Si vous en prenez soin il sera votre appui et moi je serai là pour lui donner la force, le désir, le courage de s’effacer sans crainte pour laisser place à l’Autre.
C’est dans le cervelet et le tronc cérébral de l’Humain que vous êtes, que j’habite aujourd’hui, moi qui fus autrefois le cerveau des reptiles, descendants des poissons devenus batraciens. Je suis la plus ancienne des forces de la vie, celle que l'on considère comme la plus primitive. L’instinct qui me dirige fait de moi la riposte à tout ce qui pour vous constitue un danger, la réponse rapide à l’opportunité qui se présente à vous, le calme qui vous enjoint d’ignorer ce qui passe sans vous affecter.
Mais l’arme redoutable que je suis en puissance pourrait bien vous détruire si le discernement et la modération ne venaient tempérer son efficacité. Autour d’une même action, je travaille de concert avec mes deux compagnes, la force cérébrale et la force affective, qui parfois me soutiennent, parfois me contredisent. Mais il peut m’arriver, lorsqu’il y a urgence, d’agir en solitaire, avec la fulgurance de ces actes réflexes plus vifs que l’émotion ou que la réflexion.
Pensées et sentiments s’expriment grâce à moi puisque je leur permets de paraître au dehors ou bien leur interdis toute forme d’expression. Mais j’aime être discrète et il me satisfait de me faire oublier pour avoir tout loisir d’agir comme je l’entends. C’est donc bien volontiers que je laisse au mental ainsi qu’à l’émotion le devant de la scène.
Mon âge respectable, 400 millions d’années, fait de moi la gardienne de toute l’humanité, celle qui a pour mission d’assurer sa survie. Je contrôle et régule votre respiration, votre circulation et toutes les grandes fonctions qui vous maintiennent en vie. C’est moi qui fais en sorte que vos besoins vitaux comme l’alimentation ou encore le sommeil, soient toujours satisfaits. Mais il est faux de dire que je vis au passé. Je m’appuie sur l’acquis pour répondre au présent et je suis toute entière tournée vers le futur.
Le corps a une mémoire dans laquelle se concentre, sous forme d’habitudes, tout ce qu'au fil du temps vous avez intégré et qui persiste ailleurs en tant que souvenirs. C’est ainsi qu’il répond aux sollicitations de son environnement, mû par la volonté qui à chaque moment le pousse et le dirige. L’agir est mon domaine, le vouloir mon outil et le corps, mon allié. Je suis le poing fermé qui en une seule action libère votre passé, relâche en un seul geste tout ce que vous savez, qu'il incarne et retient.
Ce corps, vous avez avec lui des relations complexes. Il est la seule image que vous avez de vous, le support essentiel de votre identité. Vous lui faites plaisir, il peut vous faire souffrir. Vous l’aimez, le soignez, il peut vous faire défaut. Alors il vous arrive de le détester, de vouloir lui prouver que vous êtes le maître et vous le punissez de diverses façons. Le refus de son corps peut se dissimuler dans des comportements à l’allure anodine, mais qui peuvent aller jusqu’à la destruction.
J’ai bien peur de comprendre ce que vous exprimez dans ce rapport au corps et ceci d’autant mieux que je suis associée à ce qui vous rappelle votre passé lointain. Je sais votre désir, fort mais inavoué, de renier l’héritage reçu de vos ancêtres. Mais isoler ainsi cette version animale de votre identité, c’est vous couper en deux. L’opposer à l’esprit ne peut qu’entretenir un état de conflit, une faiblesse permanente, qui sont autant d’obstacles sur la Voie du progrès.
Votre corps vous soutient, sans lui vous n’êtes rien et lorsqu’il disparait, vous partez avec lui. Acceptez ses faiblesses et même ses exigences, qui sont aussi les vôtres. Si vous en prenez soin il sera votre appui et moi je serai là pour lui donner la force, le désir, le courage de s’effacer sans crainte pour laisser place à l’Autre.
C’est dans le cervelet et le tronc cérébral de l’Humain que vous êtes, que j’habite aujourd’hui, moi qui fus autrefois le cerveau des reptiles, descendants des poissons devenus batraciens. Je suis la plus ancienne des forces de la vie, celle que l'on considère comme la plus primitive. L’instinct qui me dirige fait de moi la riposte à tout ce qui pour vous constitue un danger, la réponse rapide à l’opportunité qui se présente à vous, le calme qui vous enjoint d’ignorer ce qui passe sans vous affecter.
Mais l’arme redoutable que je suis en puissance pourrait bien vous détruire si le discernement et la modération ne venaient tempérer son efficacité. Autour d’une même action, je travaille de concert avec mes deux compagnes, la force cérébrale et la force affective, qui parfois me soutiennent, parfois me contredisent. Mais il peut m’arriver, lorsqu’il y a urgence, d’agir en solitaire, avec la fulgurance de ces actes réflexes plus vifs que l’émotion ou que la réflexion.
Pensées et sentiments s’expriment grâce à moi puisque je leur permets de paraître au dehors ou bien leur interdis toute forme d’expression. Mais j’aime être discrète et il me satisfait de me faire oublier pour avoir tout loisir d’agir comme je l’entends. C’est donc bien volontiers que je laisse au mental ainsi qu’à l’émotion le devant de la scène.
Mon âge respectable, 400 millions d’années, fait de moi la gardienne de toute l’humanité, celle qui a pour mission d’assurer sa survie. Je contrôle et régule votre respiration, votre circulation et toutes les grandes fonctions qui vous maintiennent en vie. C’est moi qui fais en sorte que vos besoins vitaux comme l’alimentation ou encore le sommeil, soient toujours satisfaits. Mais il est faux de dire que je vis au passé. Je m’appuie sur l’acquis pour répondre au présent et je suis toute entière tournée vers le futur.
La vie Animale
Survivre
Je prends soin
de mon corps
La vie Animale
Se détruire
J'utilise
mon corps
Je le mets en danger
Je l'apprécie
Il me pèse
Je le mets en danger
Je suis bien avec lui
Je l'apprécie
Je le prive
je l'abîme
Il me pèse
Je le mets en danger
Je le contrôle
il me soutient
Je suis bien avec lui
Je l'apprécie