Quoi de plus naturel, quoi de plus évident, que de rester soi-même ? Personne ne se demande, à chaque instant qui passe, qui il est et pourquoi il demeure lui-même et cette continuité dans le sentiment d’être n’est jamais questionnée tellement elle va de soi. Ainsi malgré les traces que laisse le temps qui passe, nous nous reconnaissons sans peine chaque jour et pourtant la personne que nous sommes aujourd’hui se modifie sans cesse et ne sera pas celle que nous serons demain. Qu’est ce qui nous permet donc d’ainsi nous retrouver, qui permet à chacun d’être et de se sentir identique à soi-même ? Quelle est cette part de nous, ce Soi qui reste intact, protégé, étranger à ce qui nous transforme tout au long de la vie ?
Il faut bien, c’est certain, que quelque chose demeure qui puisse être l’objet des modifications qui affectent le corps aussi bien que l’esprit de l’Être que nous sommes. Que serait donc le Soi s’il n’était que mouvement, si sous les variations qui jalonnent son histoire il ne se trouvait pas un substrat immuable, un élément constant, persistant et têtu, qui reçoit et fait sien ce qui lui vient d’ailleurs, et qui le fait changer tout en le préservant ? Quels changements pourraient être si ne les précédait ce à quoi ils s’appliquent, autrement défini qu’ils ne le sont eux-mêmes ?
Mais quel est donc ce lien entre avenir et passé, qui de ce que nous sommes, serons, avons été, fait notre identité, précieux fil conducteur qui nous guide patiemment vers ce qui préexiste, résiste et peut-être survit aux caprices de la vie ? Cette base inébranlable que laisse inaltérée ce qui peut bouleverser la surface du monde, est elle une garantie ou une infirmité ? Cette sécurité qui nous est accordée, d’être et de rester Soi, n’est ‘elle pas en effet le plus grand des obstacles pour qui veut avancer vers la transformation sur une Voie qui demande tant de remises en cause à celui qui l’emprunte ?
Cette transformation paraît bien compromise pour le Soi convaincu qu’il pourra retrouver le paradis perdu, gagner la terre promise ou sortir de l’exil en prenant possession, de celui qu’il veut être, de l’espace où il vit et du temps qui l’entraîne. Ce Soi qui se construit, s’affirme et veut durer, s’interdit toute approche de la réalité autre que déformée par le besoin d’avoir pour être toujours plus. Les types 2, 3 et 4 composent la triade qui exprime cette façon de vouloir Rester Soi, mais qui peut également vivre tout autrement qu’en courant sans répit, comme le fait le type 3, après le temps qui passe.
Pour ces ennéatypes l’espace s’est ouvert avec l’Être chez Soi qu’incarne la triade qui se trouve sur leur gauche. Il sera situation, mobilité, union, accueil de l’étranger ou construction, ancrage, rassemblement du même selon que le Soi prend le risque d’accepter ce qu’il ne connaît pas ou reste prisonnier de ses mauvais penchants. Le regard déformé par le désir de prendre ne voit dans la distance qui s’est ainsi créée, qu’un passage pour la main qui se tend vers l’objet, alors qu’elle pourrait être appel et réception.
L’un des premiers objets dont le Soi se saisit est l’image inversée qu’il peut avoir de lui, doublement altérée par ce que l’un perçoit de ce que l’autre voit. Ce reflet déformé le laisse insatisfait, ce qu’exprime parfaitement l’agitation fébrile de l’ennéatype 3 qui court après lui-même en tentant de réduire l’écart qui le sépare de sa mauvaise réplique. Le temps est cette distance entre le Soi et l’Autre, intervalle que le Soi aimerait enjamber mais dont ni l’un ni l’Autre ne peuvent s’affranchir. Car seule la mort peut faire ce pas à contretemps vers l’ultime rencontre, que ni les dérobades de l’ennéatype 2 qui ne peut être Soi qu’en se faisant tout Autre, ni la quête insensée de l’ennéatype 4 qui recherche devant ce qui est derrière lui, ni la fuite en avant de l’ennéatype 3 ne pourront éviter.
Quoi de plus naturel, quoi de plus évident, que de rester soi-même ? Personne ne se demande, à chaque instant qui passe, qui il est et pourquoi il demeure lui-même et cette continuité dans le sentiment d’être n’est jamais questionnée tellement elle va de soi. Ainsi malgré les traces que laisse le temps qui passe, nous nous reconnaissons sans peine chaque jour et pourtant la personne que nous sommes aujourd’hui se modifie sans cesse et ne sera pas celle que nous serons demain. Qu’est ce qui nous permet donc d’ainsi nous retrouver, qui permet à chacun d’être et de se sentir identique à soi-même ? Quelle est cette part de nous, ce Soi qui reste intact, protégé, étranger à ce qui nous transforme tout au long de la vie ?
Il faut bien, c’est certain, que quelque chose demeure qui puisse être l’objet des modifications qui affectent le corps aussi bien que l’esprit de l’Être que nous sommes. Que serait donc le Soi s’il n’était que mouvement, si sous les variations qui jalonnent son histoire il ne se trouvait pas un substrat immuable, un élément constant, persistant et têtu, qui reçoit et fait sien ce qui lui vient d’ailleurs, et qui le fait changer tout en le préservant ? Quels changements pourraient être si ne les précédait ce à quoi ils s’appliquent, autrement défini qu’ils ne le sont eux-mêmes ?
Mais quel est donc ce lien entre avenir et passé, qui de ce que nous sommes, serons, avons été, fait notre identité, précieux fil conducteur qui nous guide patiemment vers ce qui préexiste, résiste et peut-être survit aux caprices de la vie ? Cette base inébranlable que laisse inaltérée ce qui peut bouleverser la surface du monde, est elle une garantie ou une infirmité ? Cette sécurité qui nous est accordée, d’être et de rester Soi, n’est ‘elle pas en effet le plus grand des obstacles pour qui veut avancer vers la transformation sur une Voie qui demande tant de remises en cause à celui qui l’emprunte ?
Cette transformation paraît bien compromise pour le Soi convaincu qu’il pourra retrouver le paradis perdu, gagner la terre promise ou sortir de l’exil en prenant possession, de celui qu’il veut être, de l’espace où il vit et du temps qui l’entraîne. Ce Soi qui se construit, s’affirme et veut durer, s’interdit toute approche de la réalité autre que déformée par le besoin d’avoir pour être toujours plus. Les types 2, 3 et 4 composent la triade qui exprime cette façon de vouloir Rester Soi, mais qui peut également vivre tout autrement qu’en courant sans répit, comme le fait le type 3, après le temps qui passe.
Pour ces ennéatypes l’espace s’est ouvert avec l’Être chez Soi qu’incarne la triade qui se trouve sur leur gauche. Il sera situation, mobilité, union, accueil de l’étranger ou construction, ancrage, rassemblement du même selon que le Soi prend le risque d’accepter ce qu’il ne connaît pas ou reste prisonnier de ses mauvais penchants. Le regard déformé par le désir de prendre ne voit dans la distance qui s’est ainsi créée, qu’un passage pour la main qui se tend vers l’objet, alors qu’elle pourrait être appel et réception.
L’un des premiers objets dont le Soi se saisit est l’image inversée qu’il peut avoir de lui, doublement altérée par ce que l’un perçoit de ce que l’autre voit. Ce reflet déformé le laisse insatisfait, ce qu’exprime parfaitement l’agitation fébrile de l’ennéatype 3 qui court après lui-même en tentant de réduire l’écart qui le sépare de sa mauvaise réplique. Le temps est cette distance entre le Soi et l’Autre, intervalle que le Soi aimerait enjamber mais dont ni l’un ni l’Autre ne peuvent s’affranchir. Car seule la mort peut faire ce pas à contretemps vers l’ultime rencontre, que ni les dérobades de l’ennéatype 2 qui ne peut être Soi qu’en se faisant tout Autre, ni la quête insensée de l’ennéatype 4 qui recherche devant ce qui est derrière lui, ni la fuite en avant de l’ennéatype 3 ne pourront éviter.
Rester Soi
Evoluer
En fonction
de l'Autre
Rester Soi
Se transformer
Identique
à soi-même
Manipulateur
Accompagnant
Versatile
Manipulateur
Passeur
Accompagnant
Insatisfait
Versatile
Manipulateur
Créateur
Passeur
Accompagnant